Ciné soupe – Un paese di Calabria

Mercredi 12 Janvier 2022


De 19h à 21h
CINE SOUPE de la Redonne mais au C-NUM / RTM

« 1er étage au 55, avenue du 4 Septembre à Draguignan »
(parking Allées d’Azémar ou Collège Ferrié)

Libre participation, sans pass et avec masque et consignes sanitaires. Auto-test conseillé.

En raison de la pandémie, il n’y aura pas de partage de la soupe.

 

Débat à partir de la projection du film

« Un paese di Calabria »

Shu Aiello et Catherine Catella – 2016 – 90 min

En information et en soutien au Maire de Riace « Mimmo » (Domenico Lucano)

Comme beaucoup de villages du sud de l’Italie, Riace a longtemps subi un exode rural massif.

Un jour, un bateau transportant deux cents kurdes échoue sur la plage.

MIMMO LUCANO, maire de Riace petite ville calabraise imagine à partir de 2004 un système d’accueil pour les réfugiés. Les maisons abandonnées depuis des années sont repeuplées. Des centaines d’hommes et de femmes venus d’ailleurs peuvent reconstruire leurs familles et remettre en route l’économie de la cité. Une activité sociale renaît, les activités artisanales, culturelles reprennent, l’école rouvre. Riace revit.

Ses actions sont saluées par le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU.

EN  2018, MIMMO LUCANO est arrêté et placé en résidence surveillée sur ordre du ministre de l’Intérieur d’extrême droite, Matteo Salvini. Il est accusé d’avoir organisé des mariages de convenance pour aider des femmes déboutées du droit d’asile à rester en Italie. La justice reproche également à l’ex-édile de ne pas avoir fait d’appel d’offres pour la gestion des déchets du village et de l’avoir attribuée à des coopératives liées aux migrants.

Le 30 septembre 2021, MIMMO LUCANO est condamné à 13 ans de prison et à 500 000 euros d’amende pour « escroquerie, abus de biens sociaux, fraude aux dépens de l’État et aide à l’immigration clandestine ».

Nous sommes consternés, tant par la qualification des faits, que par l’extravagante sévérité de la peine, qui va bien au-delà des réquisitions du parquet. Comment en est-on arrivé là, alors que le tribunal a retenu qu’il ne s’était pas personnellement enrichi?

Cette condamnation purement politique a pour seul objet de dissuader ceux qui mettent en œuvre la solidarité avec les migrants. Face au climat de montées des haines racistes et xénophobes que connaissent l’Italie, la France et bon nombre de pays européens, il est impérieux que ceux qui, comme cet élu, ont défendu les droits de l’homme les plus élémentaires et transformé un village mourant en lieu de vie, continuent à être salués pour leur action et leur courage plutôt que transformés en délinquants pour satisfaire l’extrême droite.

RTM Rencontres avec le Tiers Monde, AMAPD, Usine de la Redonne, Attac